La présence d’un phare dans « La mémoire des embruns » de Karen Viggers me fait penser à un roman d’Anatole Le Braz où le rôle du phare est central : « Le gardien du feu ».
Point de terres australes ici mais la Bretagne de 1876 car c’est à cette date que l’histoire débute, une histoire tragique dont le dénouement se jouera sur l’îlot désolé de Gorlébella au cœur du Raz de Sein.
Ce roman délivre un parfum de Bretagne ancienne, terre de légendes et de tempêtes.
Le roman se compose de 15 chapitres précédés de quelques pages où l’auteur utilise une stratégie narrative assez fréquente dans les romans du 19ème siècle (« Le roman de la momie » de TH. Gautier par exemple). Le narrateur a entre les mains un document qu’il transcrit pour nous où Goulven Denès a conté « le drame peut-être le plus atroce dont les tragiques annales du raz aient conservé le souvenir ».